internetVista, un SaaS qui fête ses 20 ans
En 2002, deux anciens de l’institut d’informatique, Cédric Braem et Christophe Darville (promotion 1994) se lancent dans l’aventure entrepreneuriale et crée internetVista, du monitoring Internet en mode SaaS (Software As A Service). Aujourd’hui, ce type de plateforme est courant mais en 2002, vendre son service entièrement via Internet et sous la forme d’abonnement, ce n’était pas commun, voire même un défi.
Petit retour en arrière !
2002, nous sommes en plein dans la bulle Internet mais Christophe et Cédric croient dur comme fer à la montée en puissance du Web et son utilisation au service de tous les business. Tous les deux travaillent en tant que consultant dans le monde des applications Internet (e-banking, e-health, …) et sont confrontés à une problématique somme toute très simple : comment être certain que mon site web ou mon service Internet est disponible partout et tout le temps ? Question qui reste bien entendu d’actualité et finalement de plus en plus présente aujourd’hui dans ce monde si connecté.
Et voilà que la plateforme internetVista était née : un service de monitoring qui vérifie à intervalle régulier la disponibilité et la performance des services Internet et qui prévient dès qu’une anomalie est détectée.
Pourquoi avoir créé cette startup ?
Une des raisons principales est d’oeuvrer pour un web meilleur… faire que les services Internet soient de qualité et professionnels. Ensuite, l’envie de créer un produit en appliquant les règles de l’art telles qu’apprissent à l’Institut d’Informatique. Ce dernier point n’est pas dénué de fondement quand on voit 20 ans après la facilité avec laquelle on peut appliquer des maintenances ou faire évoluer notre service.
Était-ce facile de créer sa startup ?
Rien de plus facile, mais rien de plus difficile. En effet, quand on est informaticien, ce n’est pas trop risqué de créer sa startup, si on se plante, le marché de l’emploi est plutôt florissant. Les difficultés sont plus dans les aspects « business » : en 2002, on ne parlait pas de Business Angels, de VC, de levée de fond… Les financiers n’étaient de leur côté pas très ouverts aux notions de MRR (Monthly Recurrent Revenue) ou de Customer Journey. Nous avons du tout apprendre, tout expérimenter.
Du côté technique, en 2002, il fallait également tout développer pour intégrer dans son SaaS du paiement sécurisé ou encore du suivi utilisateur. Aujourd’hui, il suffirait de connecter des modules entre eux. En 20 ans la technologie a fait un bon mais malgré tout, les concepts de base restent (la course à la dernière techno en vogue est déjà dépassée).
Et si c’était à recommencer ?
Si on pouvait recommencer avec toutes les connaissances acquises durant ces 20 ans, ce serait terrible et on irait probablement beaucoup plus vite… Mais avec un grand OUI, on recommencerait… il s’agit d’une aventure plus humaine que technique. Entreprendre est vraiment une aventure merveilleuse. Et enfin, créer une société, c’est aussi partager des valeurs et quand ces valeurs 20 ans après sont toujours d’actualité, nous éprouvons un sentiment de bonheur.